Sites archéologiques et historiques
Le musée des dinosaures de Savannakhet nous ramène à la nuit des temps, la plaine des jarres et les cercles de pierre du Houa Phan à l’époque magique des monstres et des légendes.
Les vestiges pré-angkoriens du Vat Phou célèbrent tout à la fois la religion animiste des Khas, les premiers habitants du Laos, celle des Chams de Bassak, hindouistes qui ont donné leur nom à Champassak, et bien sûr, celle des Khmers de l’empire et aujourd’hui le bouddhisme lao. Le site est tellement exceptionnel qu’il semble avant tout un culte à l’esprit tellurique du lieu s’exprimant au travers des dieux et croyances de chacun.
Partout, le bouddhisme resplendit au travers de la beauté étincelante des temples : Paksé et son Bouddha gigantesque et bienveillant trônant sur la majestueuse plaine du Mékong, Savannakhet et Vientiane aux lieux sacrés, l’apothéose éclatante de Luang Prabang... mais aussi dans mille endroits plus discrets tout autant envoûtants.
A Vientiane, des statues et les noms de rue rendent hommage aux grands rois du royaume du million d’éléphants.
L’époque coloniale a laissé des traces dans l’architecture de Champassak, Savannakhet, Vientiane, Luang Prabang. Tha Falang dans le Khammouane signifie « la halte des Français ». A quelques kilomètres de Thakhek, cet endroit charmant au bord d’une agréable rivière était un lieu de pique-nique prisé et vous invite à profiter tout comme eux à l’époque d’une baignade bien rafraîchissante. Paksé, construite par les Français pour contrôler le Mékong, la voie ferrée des 4000 îles pour contourner ses chutes, et puis, tous les postes avancés aux fortes odeurs d’aventure et d’opium, Houeisay, Phongsaly, Muang Khua, à peine une encablure de Diên Biên Phu. Et nous voilà maintenant rendus aux guerres d’Indochine, les grottes du Pathet Lao dans le Houa Phan, la piste Ho Chi Minh de la province de Savannakhet jusqu’aux confins des Bolovens, Air America et les sites secrets de la CIA…
Venez découvrir ou redécouvrir sur le terrain l’Histoire du Laos millénaire et contribuez par votre intérêt à la préservation des lieux de mémoire du pays.
Théâtre, danse et musique traditionnelles
Le théâtre
Le Phalak Phalam est la version lao du Ramayana indien : le prince Pha Lam et la princesse Sida sont amoureux fous. Mais Totsakhan, jaloux, enlève secrètement la princesse. Jatayou, le roi vautour fils de Garuda, prouve cet enlèvement au désespéré Pha Lam qui n’a alors de cesse de retrouver son aimée. Phalak, le frère de Pha Lam et toute l’armée des singes du grand Hanuman l’accompagnent dans sa quête. Tout est bien qui finit bien. Après quelques doutes sur la fidélité de Sida bien vite levés par l’épreuve du feu, les deux amoureux sont enfin réunis.
Les représentations ont lieu au grand théâtre de Luang Prabang.
La danse
Le Lam Vong est la danse la plus populaire du Laos et personne ne manque une occasion de la pratiquer. Et comme tout est prétexte à la fête, vous risquez fort d’ailleurs de vous faire sympathiquement inviter. C’est une danse extrêmement gracieuse qui traduit bien l’âme lao. Les couples s’inscrivent dans un cercle et tournent autour de la piste. Les deux partenaires, à distance respectable, se font face, leurs mouvements délicats de la main signifiant que l’homme cueille ce que sa partenaire lui donne. Car, tous les gestes sont strictement codifiés : prière, amour, invitation au voyage...
La musique
Le Lam Vong est toujours accompagné de musique traditionnelle. Celle-ci trouve sans doute son origine dans les rituels chamaniques et a gardé son aspect envoûtant au son des Khènes et des tambours. Le Khène est l’instrument fétiche du Laos. Ses origines remonteraient à l’âge du bronze. Il s’agit d’une orgue à bouche dans lequel on insuffle l’air dans un réservoir en bois creux avant qu’il ne s’échappe par des tuyaux de bambou.
La musique traditionnelle sert aussi de fond à une activité très spécifiquement laotienne : un couple se constitue sur scène et se lance dans des joutes oratoires, pour s’envoyer des pics ou, au contraire, pour des allusions grivoises, le public étant libre d’interagir avec les acteurs. Les rois et les princes pouvaient se trouver invités dans ce jeu devenant alors un exutoire pour les récriminations à l’encontre des puissants, l’esprit du jeu voulant que l’invité accepte toutes les attaques, l’officiant devant être célébré pour l’habileté de son impertinence.
Cérémonies laotiennes
Deux cérémonies très particulières rythment la vie des lao : Le Tak Bat est une célébration journalière emplie de symboles bouddhistes et tous les événements de la vie, petits ou grands, méritent de pratiquer un Baci.
Le Tak Bat
Cérémonie de la quête matinale des moines recevant les offrandes des fidèles, le Tak Bat se déroule aux aurores (vers 06H00 du matin).
Le don a une réelle signification dans la religion bouddhiste ainsi que l’humilité partagée des fidèles agenouillés et des moines, colonne par un, mendiants leur pitance à base de riz gluant.
S’il est souvent attaché dans les esprits à Luang Prabang, le Tak Bat s’exécute avec un caractère réellement authentique pour chacun des temples du pays.
A Luang Prabang, il arrive parfois d’observer des touristes au comportement regrettable : tenue inadaptée, bavardages intempestifs, perturbant le bon déroulement de la cérémonie au prétexte de prendre leurs photos au plus près des moines et des fidèles. Pourtant, le Tak Bat n’est pas un simulacre théâtral à l’usage des touristes. Sa signification religieuse est essentielle dans le référentiel culturel et cultuel bouddhiste.
Les moines jouissent d’un statut particulier. Il convient de se montrer déférent et respectueux à leur égard. On ne doit ni les toucher, ni les regarder dans les yeux, d’autant plus que l’on est une femme.
Le Baci
Les Lao pensent que chaque être humain accueille 32 âmes (khouan) qu’il convient de rappeler par devers soi lors d’occasion particulière (soukhouan, le rappel des âmes) : nouveau né, malade convalescent, départ, retour, examen, déménagement...
L’officiant après avoir invoqué les esprits et formulé des vœux, noue un fil de coton autour du poignet de l’invité d’honneur puis les différents participants font la même chose. Ces liens porte-bonheur doivent être gardés au moins trois jours, si possible jusqu’à usure complète mais, dans tous les cas, sans les couper pour s’en débarrasser.
Vie rurale
Le riz cadence les activités et la vie lao. Les dates fixées pour les fêtes et cérémonies ont généralement un lien avec la plantation, le repiquage, la récolte...
Afin de mieux s’imprégner de l’esprit du pays, l’idéal est de participer à toutes ses activités rizicoles. En fonction de la saison : repiquer les deux pieds dans la rizière, tracer son sillon derrière le soc tracté par un buffle, passer les grains au crible, faire sécher la récolte…
L’ambiance est toujours conviviale, détendue, les paysans ravis de vous apprendre quelque chose, de vous faire appréhender leur travail au quotidien.
Et puis, c’est toujours l’occasion de visiter un jardin, de s’émerveiller devant ces fruits et légumes. Ceux dont on a entendu parler, ceux que l’on conçoit sous leur forme commerciale exportée mais dont on n’imagine pas l’arbre ou le plant sur lequel ils poussent, et puis aussi, tous ceux qui nous sont complètement inconnus, en saveur, en odeur, en utilisation dans la cuisine ou dans la manière de les éplucher, de les consommer.
Le Laos est un véritable jardin de plantes aromatiques en tout genre ; elles sont l’essentiel de l’art culinaire du pays.
Croisières sur le Mékong
Pour une simple demi-journée de visites ou pour plusieurs jours de voyage, le Laos offre différentes options de croisières vous invitant à découvrir les richesses du majestueux Mékong :
Dans le Nord, entre Luang Prabang et Houeyxay
(frontière nord avec la Thaïlande à hauteur de Chiang Khong)
Croisière de 2 jours et une nuit d'escale dans un hébergement de Pakbeng (de la guesthouse à la catégorie supérieure). Selon les jours de la semaine, elles s’effectuent en descendant ou en remontant le Mékong.
Les compagnies proposent ces croisières en y incluant les repas ainsi que les visites de villages et des grottes sacrées de Pak Ou. La nuit à Pakbeng peut également être incluse à la discrétion du client.
Le coût est de l’ordre de 450 euros par personne sans hébergement, jusqu'à 650 euros en y incluant une nuit dans un hôtel de catégorie supérieure durant l’escale. Le montant exact varie en fonction de la qualité de la prestation et de la saison.
Cette croisière peut également s’effectuer sur un « bateau long » (pas de réservation nécessaire et les billets se vendent aux alentours de 25 euros par personne). Pour privatiser un joli "bateau long", compter environ 460 euros pour embarquer de 1 à 5 personnes et prévoir 8 euros par personne pour les déjeuners à bord.
Dans le Sud, entre Paksé et les 4000 îles
Une croisière découverte de 3 jours entre Paksé et les 4000 îles sur un bateau avec couchettes (bateau amarré pour la nuit), il faut compter entre 375 et 450 euros par personne suivant la saison. Après avoir débarqué aux 4000 îles, la compagnie vous remonte par la route à votre point de départ à Paksé.
Petites escapades autour de Luang Prabang
Demi journée avec aller-retour jusqu’aux grottes sacrées de Pak Ou, en bateau privé ou non, déjeuner à bord inclus ou non : prévoir entre 20 et 30 euros par personne suivant la prestation
Dîner croisière pour admirer le coucher de soleil sur le fleuve et les paysages autour de Luang Prabang : prévoir envrion 25 euros par personne (avec spectacle de danse traditionnelle inclus ou en bateau privé).
Initiation au tissage lao
Au laos, le tissage est un art sacré. Cette phrase pourrait passer pour un poncif tant l'on sait qu'à travers le monde, les tisseuses des pays de tradition rurale sont expertes à tisser, à colorier et à représenter les motifs les plus originaux. Mais il ne s'agit aucunement de considérer que les tisseuses lao sont meilleures que les autres. En dépit de la qualité et de la beauté de leurs ouvrages, leur humilité légendaire ne s'en accommoderait pas. Cette phrase exprime simplement le fait que, dans le tissage lao, rien n'est laissé au hasard. Tout est parfaitement codifié. Les motifs et les couleurs expriment une appartenance ethnique, protègent la maison dans lequel le tissage sera exposé, apporte chance ou argent à la porteuse de sin, la jupe traditionnelle lao...
Tous ces motifs géométriques ont une signification. Les ondoiements de la lumière sur le Mékong, les vertus associées aux animaux stylisés, et surtout les nagas sont partout : nagas dormant au palais, nagas à tête redressée, retournés, face à face...
Pour le plaisir des petits et des grands, apprenez à retrouver toutes ces représentations puis à les déchiffrer sur les nombreux tissages que vous croiserez au quotidien : tentures, sins...
Initiez-vous au tissage sous les recommandations expertes d'une tisseuse lao qui vous expliquera avec gentillesse les techniques, pratiquez ces mouvements gracieux et sans cesse répétés sur un métier traditionnel. Au cours de votre séjour, vous aurez d'ailleurs souvent l'occasion d'en voir près des habitations, dans les villages, parfois avec la chance d'observer la maitresse des lieux à la tâche.
Spa et massage lao
Spa vient du latin "Saludis Per Aqua" et signifie la santé par l’eau. Ce mot est le terme communément utilisé pour désigner un institut de soins du corps : massages, beauté des cheveux et de la peau, bains parfumés, pédicure et manucure, ou soins spéciaux selon le spa choisi (pierres chaudes, utilisation de végétaux…)
Les spas se sont multipliés au Laos offrant une grande diversité en termes de prix et de soins pratiqués.
Le massage laotien est un massage très particulier. Il s’agit d’un mélange de pressions, de malaxations et d’étirements visant à révéler les tensions et à débloquer les méridiens d’énergie, le but étant d’améliorer vos problèmes circulatoires, lymphatiques et sanguins.
Renseignez-vous avant de choisir un centre. Nous serons ravis de vous conseiller. Dans certains d’entre-eux, le massage peut s’avérer très tonique au point de vous laisser parfois quelques courbatures le lendemain, là où les tensions ont été libérées.